Artisan des saveurs fruitières
L’activité s’étale sur toute l’année avec bien sûr un pic l’été et l’automne, ce qui nécessite l’embauche d’une saisonnière locale pour pouvoir, en même temps, fabriquer et tenir le magasin ouvert aux nombreux touristes. Maria s’approvisionne auprès de fournisseurs ou de cueilleurs fidèles qui lui garantissent une belle qualité des fruits. Elle en utilise environ 3 tonnes par an. Les coings sauvages viennent des Gorges du Tarn, les fruits rouges (framboises, fraises, cassis) de Lozère et d’Ardèche, les myrtilles du Mont Lozère…Les cynorrhodons, fruits de l’églantier et plus prosaïquement appelés « gratte-culs », sont cueillis vers Mende et Les Bondons, juste à maturité et bien rouges puis sont congelés pour garder une plus belle couleur à la pulpe que quand ils sont cueillis gelés sur pied. Les figues sont fournies par un producteur bio de Quissac, près de Montpellier. Les confitures ne contiennent que des fruits et du sucre de canne, sans addition de gélifiant ou conservateur. Elles sont conditionnées en pots de 100 et 320 grammes mais Maria propose aussi des seaux de 4,5 kilos pour des fabricants de yaourts.
Les pâtes de fruits sont confectionnées en grandes plaques conservées au séchoir et découpées en petits carrés juste au moment du conditionnement pour garder toute la fraîcheur. Pour la mise en sachets de 200 et 320 grammes et l’étiquetage, point de machines robotisées mais des astucieux petits chevalets en bois patiné qui permettent un travail manuel sans perte de temps et sans mal au dos. La vente se fait aussi en blocs ou en boites au couvercle transparent.
Le coulis, plus riche en fruit et plus liquide, est de plus en plus demandé pour accompagner les yaourts et le fromage blanc. Outre le magasin, la vente se fait aussi auprès de diverses boutiques lozériennes mais aussi sur Paris, Avignon ou Montpellier. Le site internet contribue également à faire connaitre le Fruitier des Cévennes et ses produits. Si Maria a plaisir à visiter se clients, la démarche commerciale n’est pas son occupation préférée même si elle est nécessaire. C’est pourquoi elle compte sur la qualité de ses produits pour fidéliser sa clientèle. Les nombreux trophées de « Lozère Gourmande » qui se suivent depuis des années – dont un triplé pour la confiture, les pâtes de fruits et le coulis lors de la dernière édition – contribuent à cette reconnaissance. Une belle satisfaction pour cette artisan autodidacte qui contribue aujourd’hui à la dynamique de Saint Germain de Calberte.
* Extrait du Livre « Des femmes & des hommes une histoire de passion » publié en 2015, en vente à Hyper U Coeur Lozère.